Sami Tahri : ''Les services de base seront assurés''
Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) était l'invité de Midi Show, ce mercredi 15 juin, pour parler des détails de la grève générale, prévue demain jeudi, dans le secteur public et des raisons de l'échec des négociations avec le gouvernement.
Non...ce n'est pas une grève politique
Tahri a déclaré qu'il ne s'agissait pas du tout d'une grève politique, soulignant que la Centrale syndicale ne compte pas faire du chantage au gouvernement, à travers cette grève.
Il a, dans ce contexte, rappelé que les revendications syndicales concernent la suppression de la circulaire n° 20 du 9 décembre 2021, l’application de tous les accords signés, le lancement immédiat des négociations sociales, visant à restaurer le pouvoir d’achat, à engager les réformes urgentes des établissements et des institutions publics, l’annulation de la participation solidaire de 1% et la finalisation des négociations sur la loi régissant les agents des établissements et des structures publics.
Et d'ajouter : Personne ne peut effrayer l'UGTT, si elle décide de faire une grève politique, mais la grève du 16 juin n'en est pas une", a-t-il affirmé.
La grève...un moyen de dialogue
"La grève est un droit légitime dans tous les pays du monde sauf en Tunisie", a-t-il, par ailleurs, estimé.
"Si la décision de grève n'est pas suivie demain, on va recourir à d'autres mouvements de protestation", a ajouté Tahri qui a, dans ce sens, rappelé que la situation du pays est critique, d'où la demande de l'UGTT d'engager un dialogue et la grève en est, selon lui, une forme.
Et de préciser : "Malgré la grève, les services de base seront assurés comme, cela a toujours été le cas".
Échec du gouvernement...
L'invité de Midi Show a, sur un autre plan, considéré que l'UGTT est visée parce qu'elle s'oppose au programme que le gouvernement compte présenter au FMI, ainsi qu'au dialogue national"
Tahri a, aussi, fait savoir que le gouvernement doit prendre en considération la situation des Tunisiens, "avant d'aller mener des négociations avec des parties étrangères", a-t-il dit, en allusion au Fonds monétaire international.
"Le gouvernement a échoué dans ses négociations internes. Logiquement, il échouera dans ses concertations avec le FMI", a-t-il souligné.
Des parties opposées aux solutions
Le syndicaliste a, dans un autre contexte, déclaré que lors de la réunion avec le gouvernement, il a été décidé d'annuler la circulaire n°20, mais à cause d'un coup de fil, cette décision a été annulée, selon ses dires. Et pour lui, ce n'est qu'un exemple -sur d'autres- qui démontre qu'il y a "des parties au sein du gouvernement qui ne veulent pas que des solutions soient trouvées ni que la situation change", a-t-il noté.
Lâameri Dorsaf